L’exposition présentée au musée Cantini du 10 octobre 2010 au 17 janvier 2011, retrace le parcours de l’artiste Jacques Hérold (1910-1987), depuis ses premières tentatives picturales lors de son arrivée à Paris en 1930 jusqu’à son adhésion au surréalisme en 1934 – groupe qu’il côtoiera de 1934 à 1951 – puis ensuite, son évolution jusqu’aux années 1960.
Cette rétrospective est composée d’une centaine de tableaux, sculptures et dessins révélant la diversité, l’importance et la complexité de l’oeuvre de cet artiste. Son parcours est également raconté à travers sa correspondance avec ses amis surréalistes, des photographies et divers ouvrages particulièrement précieux pour l’histoire du surréalisme.
En 1940, au moment du grand mouvement d’exil des intellectuels vers le sud de la France, en attente de visas pour les Etats-Unis, Jacques Hérold se réfugie à Marseille à la villa Air-Bel, aux côtés d’André Breton, Jacqueline Lamba son épouse, Victor Brauner, Oscar Dominguez, Max Ernst, Wifredo Lam, André Masson…Comme nombre d’artistes, il n’obtiendra pas de visa en 1941 et restera à Marseille jusqu’en 1943. Il subsistera grâce à la création de la Coopérative du Fruit Mordoré, surnommée Croque-fruit.
Au cours de ces “vacances forcées”, Jacques Hérold réalise avec ses amis surréalistes réunis à Marseille Le Jeu de cartes de Marseille (1940) et un ensemble de Cadavres exquis et de Dessins collectifs (1940), dont certains sont aujourd’hui conservés au musée Cantini.
Cette exposition rencontre assurément un écho évident au musée Cantini, dont le fonds surréaliste, articulé à l’histoire de Marseille, forme un des axes majeurs de la collection.
Elle a pu être réalisée grâce au concours exceptionnel de Delphine Hérold-Wright, sa fille.