A Noël, soutenons le commerce de proximité, consommons, cliquons et offrons local, artisanal et responsable !
Après avoir célébré, en 2022, la tradition des 13 desserts, nous avons choisi de nous tourner vers nos voisins Méditerranéens pour vous proposer un guide d’adresses gourmandes, une sélection d’idées de cadeaux mettant en lumière des artisans et commerçants, des produits, des marques éco-responsables, fabriqués à Marseille, en Espagne, Italie, Grèce et Portugal.
Le mois de décembre sera aussi ponctué par de nombreux marchés où faire ses achats de créateurs locaux, de produits en circuits courts.
Les musiciens.ennes et artistes descendent dans les rues à partir du 9 décembre.
Les samedis 16 et 23 décembre, dans le centre-ville piéton, vous croiserez les nombreuses animations musicales, bals. Nous vous offrirons à cette occasion, des dégustations de navettes Marseillaises, Pasteis de Nata Portugais, de la glace Libanaise, chocolats chauds. Suivez le programme !
En décembre, partageons ensemble, traditions, art de vivre et douceurs pour imaginer des moments de convivialité et de partage.
La « liturgie sucrière »* des fêtes de fin d’année racontée par Mayalen Zubillaga
Bientôt Noël !
En Méditerranée, les réjouissances calendales s’étendent sur plusieurs jours ou semaines et s’achèvent lors de l’Épiphanie, voire la Chandeleur.
Pendant cette parenthèse enchantée, les douceurs sont partout à la fête.
Les fameux treize desserts culminent bien sûr en Provence, où l’on imagine volontiers qu’ils remontent à la nuit des temps alors que leur nombre ne fut codifié que dans les années 1920. Ce chiffre est en réalité un emblème chrétien – le Christ et ses douze apôtres – et une allégorie de l’abondance.
Car à Noël, plus encore peut-être que le reste de l’année, nous mangeons aussi des symboles. Nos fêtes hivernales s’inscrivent dans la célébration ancestrale du solstice d’hiver qui, dans le monde romain, donnait lieu aux Saturnales et au culte du dieu solaire Mithra.
Au cœur des longues nuits, il fallait s’assurer du retour du printemps et de la prospérité pour l’année à venir. Le temps était déjà aux réjouissances, au partage et à l’échange de gourmandises au miel, puis au sucre.
Le soir du « gros souper » provençal du 24 décembre, la profusion de friandises posées ensemble sur la table, après un repas copieux mais modeste, magnifie la fête et rompt avec l’ordinaire culinaire.
Leur énumération varie selon les lieux, les familles et les époques, mais allez donc normaliser la cuisine dans une région où la vie ruisselle par la mer et les montagnes depuis les siècles des siècles !
Les Arméniens de Marseille, des chrétiens d’Orient, ajoutent aux treize desserts leurs propres pâtisseries lorsqu’ils célèbrent Noël le 6 janvier.
C’est également à cette date que sont distribués les cadeaux en Espagne où, comme en Provence, une confiserie typiquement méditerranéenne enchante les fêtes de fin d’année : il s’agit du turrón, nom local du nougat. Une légende, relatée en 1935 par le journal La Pignato, dit que sa présence dans les treize desserts rappelle une offrande faite à l’enfant Jésus par un jeune Maure aux côtés des Rois mages. Comme souvent, la fable s’enracine dans une réalité, celle des influences arabes médiévales sur la pâtisserie régionale.
Dans cette zone de passages et d’échanges, l’accumulation de douceurs porte peut-être aussi la trace de fêtes juives.
Le grand Banquet Méditerrannéen
Ne reste alors qu’à dresser un grand banquet méditerranéen sucré.
Partout au nord de la grande bleue, les fruits sous toutes leurs formes règnent sur les festivités, notamment les agrumes au cœur de leur saison, la grenade jetée sur le seuil des maisons grecques, les douze raisins dévorés en Espagne le 31 décembre à minuit, et tous les autres fruits à pépins qui évoquent la fécondité.
Les fruits secs, traditionnellement consommés pour passer l’hiver, tiennent le haut du pavé avec des assortiments à picorer, des nougats aux amandes ou aux pistaches, des dattes moelleuses, des pâtisseries variées telle la vasilopita grecque, ou même des cornes de gazelle pour des fêtes aussi œcuméniques que le grand port phocéen.
Confits, ils garnissent plusieurs gâteaux, parfois briochés comme sa majesté le panettone ou le pandolce italiens. Nos voisins transalpins savourent aussi le pandoro dont la forme d’étoile, autrefois réputée protéger contre les maléfices, guide les Rois mages vers Bethléem. Quant au miel, qui exprime richesse et douceur, il imprègne le nougat ou le melomakarono grec, un dessert à base de farine et d’huile d’olive que l’on parfume avec de l’orange et des épices. Jadis chères et exotiques, ces dernières magnifient, comme dans d’autres spécialités, une pâte simple et quotidienne. C’est aussi le défilé des beignets opulents : sfinci siciliens, oreillettes provençales, filhóses portugais…
Et pour jouer les prolongations, place aux gâteaux des rois, souvent garnis de fruits confits : brioche en Provence, roscón de reyes en Espagne, bolo rei au Portugal…
En Italie, ce ne sont pas les Rois Mages qui rendent visite aux enfants entre le 5 et le 6 janvier mais la Befana, une sorcière bienfaitrice qui leur dépose des friandises, ou du charbon s’ils n’ont pas été sages.
Dans notre région, le cycle de Noël se termine plus tard encore, le 2 février, jour de la Chandeleur.
Les crêpes et les navettes ? Encore des symboles de fertilité !
(*) Dominique Fernandez, L’Amour, Grasset, 1986.
Pour faciliter vos achats, le stationnement sera offert, par La Métropole, les 9, 16, 17, 19, 23 et décembre 2023.
Deux heures de stationnement (plage de 10h à 19h) dans les parkings du centre-ville élargi de Marseille, à savoir : Les Docks, Castellane, Charles de Gaulle, Estienne d’Orves, Monthyon, République, Jean Jaurès, Vieux Port, Phocéens, Hôtel de Ville Préfecture, Corderie, Gambetta, cours Julien et Esparcieux.