Depuis plusieurs années, la Ville de Marseille met un point d’honneur à lutter contre les graffitis et l’affichage sauvage qui dégradent l’environnement urbain.
« Le marché précédent était devenu inadapté, poursuit Martine Vassal. Dans le nouveau cahier des charges, nous avons introduit un élément important : désormais nous disposerons d’une traçabilité des actes de vandalisme grâce à une photographie des espaces tagués prise avant et après. Il y aura ainsi un historique des interventions qui nous permettra de contrôler le travail de l’entreprise prestataire et, nous l’espérons, de mieux cerner les contrevenants. Un système de vidéo-surveillance sera également mis en place fin 2011. »
Le service Allô Mairie reste impliqué dans le dispositif mais l’entreprise n’ interviendra plus de façon ciblée mais sur un périmètre et enlèvera donc aussi les tags environnants. « L’entreprise fera également plusieurs passages au même endroit, indique l’élue, car, malheureusement, les tagueurs reviennent souvent sur les lieux où ils ont déjà « oeuvrés ». »
Trois techniques seront essentiellement employées par la société HTP, selon les supports concernés : le contretype de la teinte et le recouvrement du graffiti, l’hydrogommage ou le traitement chimique à l’aide d’une chiffonnette imbibée de solvant. Les graffitis ou l’affichage sauvage sur le domaine public sont traités dans les 24h ouvrables. Par ailleurs, le nettoyage de tous les supports destinés à l’affichage autorisé va être renforcé. Ainsi, les espaces d’affichage réglementés pourront être exploités de manière optimale. La Ville de Marseille a mis en place 820 panneaux de libre expression sur les seize arrondissements de la ville représentant près de 1 000 m² de surface d’affichage autorisé.
Les contrevenants encourent une sanction avoisinant les 1 500 euros (financement du détachage et amende). Le code pénal prévoit cependant des peines de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. « On peut en effet exiger du contrevenant, précise Martine Vassal, qu’il s’acquitte, en plus de l’amende, du paiement de la prestation de la société. » La municipalité investit aujourd’hui près de 900 000 euros par an pour mener à bien ces opérations anti-graffitis. En 2009, près de 143 443 m² ont été nettoyés et 6 000 m² d’affiches ont été retirés.
source marseille.fr